Baba 3aychour : personnage mythique cité dans les chants des femmes. Il symbolise, à la fois, le « Papa Noël » des enfants et l’année écoulée comme l’illustre l’enterrement de la poupée «Baba 3aychour». Pour les femmes, jadis, c’est la période située entre le 1er moharam et la fête du mawlid, pendant laquelle elles transgressaient certains interdits en se permettant la liberté de sortir et de participer aux festivités de chants et de danses comme en témoigne ce refrain :
Che3ala : c’est l’une des vestiges d’anciens cultes agraires. Le soir de l’Achoura, les enfants brûlent un grand feu qu’il alimente de vieux pneus et de branches ramassées durant la journée. Les gens l’enjambent dangereusement.
Dyala : queue du mouton de l’Aîd El Kébir, conservée pour la confection du couscous de l’Achoura.
Fakya : Fruits secs variés qu’on achète pour la circonstance et qu’on mange lors de la réunion de la veillée d’Achoura.
Hak Baba 3aychour : du 1er au 10 moharam, les filles quémandent aux passants de l’argent, ce qu’elles appellent « le droit de Baba 3aychour » Jeûne : selon la tradition prophétique, les musulmans jeûnent les 9 et 10 moharam dans l’espoir qu’Allah pardonne les péchés de l’année antérieure.
Jouets : l’Achoura c’est surtout la fête des enfants et le commerce des jouets connaît une période très prospère. Jadis, les jouets des garçons étaient les trompettes et les pétards à « ferchi » ; pour les filles c’était surtout les ta3rija d’argile nue sans décoration : les petites dites « gbal » et les grandes « goubbahi ». Les fillettes confectionnaient aussi des poupées avec des chiffons et des lames de roseaux.
Lgueddida : c’est un morceau de viande séchée gardé depuis l’Aïd El Kébir. Les femmes ramassent 101 queddidas pour faire un grand plat de couscous. Poulets : les 10 premiers jours de moharam sont caractérisés par le commerce intense de poulets. Le dindon est à l’honneur.
Shour : durant la période de l’Achoura certaines personnes perverses se livrent à la sorcellerie et cela est contraire aux valeurs morales de l'Islam. Visite des cimetières : l’après midi de l’Achoura, les femmes, accompagnées de leurs enfants, se rendent aux cimetières pour se recueillir sur les tombes de leurs défunts. Jadis on mettait sur la tombe, des gobelets d’argile remplis d’eau.
Superstition et croyances: certaines personnes pensent que travailler le jour de l’Achoura porte malheur, certaines femmes pensent qu’il faut mettre du khol , du swak et du henné pour rester belles toute l’année…
Zakat : pendant la période l’Achoura, on procède généralement à la distribution de la zakat (impôt sur l'avoir et la propriété) pour apporter la joie aux plus pauvres.
Zem zem : dans certaines région, les enfants aspergent d’eau les passants du quartier. C’est l’équivalent de Hlillou dans notre région.
Bonsoir.
Mohammed Marouazi
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